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Earth Rights Institute would like to thank the Tet Ansanm Fund of Tides Foundation for their financial support to fully fund the1st Phase of this Democratic Republic of Congo Initiative. Our sincere thanks goes to Wendy Emrich for having made this happen.

RAPPORT SUR L’IMPLANTATION D’UN ECOVILLAGE A KIBETI
/ BANDUNDU DU 20/05 AU 29/05/2005: L’EXPLORATION CONSTRUCTIVE


(Click here for English)

TRAVAIL PRESENTE PAR LES ANIMATEURS:
RAYMOND KUMBELUNZWETU
&
JEAN-PAUL ATUSAMESO

MAI 2005


0. INTRODUCTION

Conscient des effets néfastes que l’homme moderne a causés à l’humanité suite à l’industrialisation et à la science, nous avons pensé qu’il est grand temps de recourir à d’autres approches de développement durable qui respecte l’humanité et l’environnement. Ainsi avons-nous opté pour l’implantation des Eco-villages pour le développement de nos populations en milieu rural. Ce rapport décrit les séances des travaux d’implantation du premier Eco-village en République Démocratique du Congo, dans la province de Bandundu à Kibeti du 20 au 29 mai 2005.

Par ailleurs, dans l’implantation des Ecovillages en RDC, nous travaillons de commun accord avec le Réseau Mondial des Ecovillages « GEN » (Global Eco-Villages Network). Nous attelant sur la formation reçue à Eco Yoff, Dakar au Sénégal, nous n’allons certes pas copier le modèle des Ecovillages du Sénégal, mais nous les adaptons aux réalités de la RDC.

Les séances des travaux tenues lors du passage de l’Abbé Jean-Claude Atusameso, Président de la Fondation, en RDC aux mois de Février-Avril avaient permis de préciser les objectifs de Earth Rights Institute et de la Fondation Jatukik Providence dans leur mission d’implanter l’Ecovillage pilote de Kibeti en particulier et le Réseau des Ecovillages en RDC en général.

Ceci dit, ce rapport mettre lumière les grandes lignes de nos séances de travaux à savoir:

  1. l’étude du milieu,
  2. la sensibilisation de la population,
  3. l’application de la méthode d’exploration constructive
  4. enfin une conclusion présentera les points de mire de ce présent rapport.

I. ETUDE DU MILIEU

Nous avons reconstitué cette étude sur base d’un questionnaire que nous avons adressé à la population notamment : - Le chef de collectivité Sungu et le groupement Ngulumbishi , les chefs des villages, les notables, les directeur de l’école primaire, les préfets des études, les enseignants, les infirmiers, les représentants d’Eglises, les fermiers, les commerçants ambulants, les présidents des comités scolaires et sanitaires, le chef de poste de Kibeti, les propriétaires des malaxeurs, les femmes des enseignants, les paysans et les paysannes.

I. 1. PRESENTATION DE LA CONTREE

La contrée de Kibeti est située au sud du groupement Ngulumbishi, collectivité de Sungu, territoire de Masi-manimba dans la province de Bandundu. Elle est composé de treize villages qui sont: Mbamba, Koshi, Mbanza-lungangu, Kibeti, Kikonga, Kipindji, Kihungu, Kinda, Kikumbi, Musala, Kingangu, Kikombo, et kikishi.

Repartis en deux ethnies: Les bambala est constitué de 8 villages et les batsamba avec 5 villages. Toutes les deux ethnies trouvent leurs origines en Angola en amont de Rivière Kwango. Ces peuples sont partis de la source du Kwango et ils ont atteint le mashindambanza dans le territoire de Gungu. Ils ont commencé à fuir le colon (homme blanc) et ils sont arrivés à l’embouchure des rivières kwenge et kwilu. Ils seront dispersés sur le lieu suite à une famine causée par les éléphants qui avaient ravagés toutes les cultures vivrières. Avec leur Chef coutumier Ngulumbishi, ils décident de suivre encore la source de la rivière Kwenge et se sont installés entre les rivières Kunga, Kimbedi, kanzumbu et Muwangi.

En 1943 sera créée l’école primaire avec trois salles baptisée poste primaire de Kibeti. Pourquoi le poste sera appelé Kibeti et non kikonga proche du lieu ? La raison en est qu’à l’arrivée du missionnaire belge, le Père Jean de la congrégation des jésuites sur le lieu afin d’implanter l’école, il trouvera seulement le chef du village Kibeti qui avait répondu à son invitation tandis que le chef de kikonga prendra la fuite en forêt. Ainsi le missionnaire décida baptiser le lieu au nom de Kibeti.

I. 2. STITUATION GEOGRAPHIQUE:

Kibeti est située au Sud du territoire de Masimanimba, dans la collectivité de Sungu. Il est séparé au Nord par la rivière Kunga, au Sud par la rivière Muwangi, à l’Est par la rivière Kwenge et à l’Ouest par la collectivité de Lobo dans le territoire de Feshi.

Elle est vraiment enclavée par rapport aux grands centres à l’essor du développement. L’agglomération de Kibeti est éloignée de 48 Kms du chef lieu du territoire de Feshi, 65 Kms de pay-kongila et de 68, Kms de la mission catholique de Kingandu. Toutes ces trois cités sont les grands centres de développement du milieu.

Il connaît deux saisons : la saison des pluies pendant 9 mois et la saison sèche pendant 3 mois. Des petites forêts dites galeries logent les rivières mais la majeure partie de la végétation est constituée par des brousses et une savane boiseuse. L’on assiste à une déforestation totale du milieu.

Toutes les eaux (rivières et ruisseaux) ne sont pas navigables suite aux rapides. Et il est difficile d’effectuer la pêche par pirogue ou par bateau. Ces rapides sont favorables à la production du courant électrique : par exemple la chute de la rivière kimbedi ou va être implanter l’écovillage.

I. 3. SITUATION ECONOMIQUE:

L’économie de la contrée de Kibeti est basée sur la production de l’huile de palme artisanale, l’agriculture et les échanges des biens manufacturés en troc contre les produits agricoles. La fermeture de l’huilerie de Kibeti suite à la faillite empira la situation socio-économique de la contrée.

La population de la région de Kibeti pratique une agriculture d’autosubsistance suite au manque de moyens évacuation des produits agricoles vers les grands centres de consommations. Aucune activité commerciale rentable permettant facilement la circulation monétaire dans la contrée. La plupart des villages pratiquent la pisciculture mais manquent les outils de travail. Les routes de dessertes agricoles sont impraticables suite à l’absence des véhicules dans le milieu. Quelques jeunes gens pratiquent un commerce ambulatoire par manque des magasins.

Aucun moyen de communication (phonie ou appareil cellulaire) pouvant aider la population à se mettre en contact avec l’extérieur soit avec leurs enfants se trouvant en ville.

Les ateliers de menuiserie et de ferronnerie pour fabriquer et entretenir les outils et les matériels nécessaire à l’autonomie économique des villages sont moins équipés.

I. 4. SITUATION SOCIALE ET CULTURELLE

1. EDUCATION:

Le centre de Kibeti dispose:

  • deux écoles primaires dont l’une catholique et l’autre protestante ;
  • deux écoles secondaires non conventionnées.

Parmi elle, seule l’école primaire catholique est en matériaux durables tandis que les autres sont en pisé. Pas de bancs pupitres pour les élèves ni pour les enseignants, bref l’enseignement à Kibeti se donne dans des mauvaises conditions. Les installations hygiéniques des élèves et des enseignants sont construites en pisé.

Aucune bibliothèque pour les élèves ni pour les enseignants. Pas de machines à écrire ni ordinateurs et d’ailleurs les élèves du coin n’ont jamais vu ni entendu parler d’ordinateur ni de l’Internet. Le manque des laboratoires empêche la création des écoles techniques. Certaines classes de l’école primaire catholique de Kibeti manquent de toiture suite à des pluies torrentielles qui avaient emporté les tôles.

2. CULTURE:

La culture est l’identité propre d’un peuple et elle en est la richesse inaliénable. Mais, il a été constaté qu’à Kibeti certaines valeurs culturel